Le congrès annuel de notre syndicat académique s’est tenu les 26 et 27 mai 2016. Quelques extraits du texte d’orientation adopté :

« Nous nous projetons depuis plusieurs années dans une volonté d’expansion, tant dans l’audience que peut avoir SUD Éducation Lorraine que dans le nombre d’adhérentEs. Ces deux points nous paraissent à juste titre essentiels quant au développement de notre syndicat.
Cependant, et ça ne doit pas être contradictoire, nous militons à SUD Éducation en espérant être bousculéEs par des initiatives qui débordent les organisations syndicales.
Militer dans une organisation, à long terme, implique de longues périodes sans mouvements sociaux. Ce rythme nous inscrit souvent dans une sorte d’inertie et de routine où nous tentons de construire et de développer notre outil syndical. Il faut avoir conscience de cette routine pour ne pas s’y laisser enfermer. Le rythme des mobilisations peut parfois bousculer les organisations syndicales, nous y compris.
Le cadre organisationnel classique enferme bien des mouvements sociaux. Dès que la spontanéité du mouvement social déborde les organisations, il faut que SUD Éducation s’inscrive dans la popularisation de ce débordement. Et donc, entre autres, mettre de côté, temporairement, l’auto-construction et la conservation de l’outil. Le syndicat, le nôtre y compris, n’est qu’un outil destiné à être dépassé. En d’autres termes, la lutte prime sur l’appareil. »

« Si notre syndicat n’est qu’un outil destiné à être dépassé, c’est parce que notre objectif est bien un changement radical de société. Notre syndicat, tout comme l’Union Syndicale Solidaires dont nous faisons partie, affiche une perspective clairement anticapitaliste. Ce système politique et économique où une petite minorité s’accapare le pouvoir et les richesses doit être combattu et renversé. Pour une société autogestionnaire et solidaire.
C’est pourquoi notre moyen d’action privilégié est la lutte, de classe, par le biais de la grève générale notamment, les blocages économiques, les occupations. C’est pourquoi notre syndicalisme se doit de s’insérer activement dans le mouvement social. Toute notre activité, même lorsqu’elle en paraît éloignée, doit s’envisager à travers ce prisme. »