Urgence pour les stagiaires ! Abrogation de la réforme de la mastérisation !
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SUD éducation a contesté dès 2008 la réforme de la formation des maîtres dite « mastérisation » et le scandale des nouvelles conditions d’entrée dans le métier qui en découlent, tant dans le premier que dans le second degré. Nous sommes pour le retour à un recrutement à la licence et l’attribution d’un Master pour tous les professeurs à l’issue de la formation initiale professionnelle.
SUD éducation soutient donc totalement la mobilisation entamée par des collectifs de stagiaires notamment dans les académies de Créteil, Paris, Versailles, Rennes, Grenoble, Caen, Orléans… Ce mouvement est en train de se structurer avec des représentants dans toutes les académies.
A l’initiative de l’AG Île-de-France des stagiaires du 20 oct. et de son collectif « stagiaire impossible », des manifestations sont organisées souvent avec un soutien intersyndical large.
Une AG nationale des collectifs se tiendra à Paris le 11 décembre. SUD éducation soutient cette organisation du mouvement par les stagiaires eux-mêmes.
Avec le collectif « stagiaire impossible », nous demandons dans le 1 er comme dans le 2nd degré des mesures d’urgence avec comme objectif final l’abandon de la mastérisation :
Un allègement de service : pas plus d’un tiers du temps de service devant les classes.
Une formation renforcée sur le temps de service assurée par des formateurs pour tous les stagiaires, un dispositif particulier pour soutenir ceux qui sont en difficulté.
Une harmonisation des procédures de titularisation dans toutes les académies garantissant l’équité et les droits des stagiaires.
Parce qu’il s’agit d’une question nationale notre fédération propose aux autres organisations nationales de demander ensemble une audience au ministre pour porter avec le collectif Stagiaire impossible les revendications des stagiaires.
Au-delà c’est bien la mastérisation qui est en cause.
Elle est motivée par la volonté de supprimer des milliers des postes grâce au passage à temps plein devant élèves ( 16 000 cette année).
Elle va générer un tri social accru. L’allongement de la scolarité (désormais, la Licence (Bac+3) + 2 ans de master sont nécessaires pour passer les concours) aura pour conséquence d’accroître les difficultés des étudiants issus des classes populaires. Aucune « revalorisation » ne compensera ce recul social.
Elle va créer un vivier de précaires. Dans un contexte de suppression des postes de titulaires (35 000 depuis 2007) et de réduction du nombre de postes aux concours, la réforme multipliera les "reçus collés" : titulaires d’un master mais pas du concours. Ils serviront à alimenter le « vivier » de remplaçants précaires.
Pour ces raisons SUD éducation lutte pour l’abrogation de la réforme de la mastérisation.